LE PROFESSEUR MOSHE AHREND

 

photo retouchée

Le professeur Moshé AHREND (Francfort-sur-le Main, 1926 – Jérusalem, 2008), né dans le terreau de la « néo-orthodoxie » fondée par Rav Shimshon Raphaël Hirsch, sera toute sa vie demeuré fidèle au principe de « Thora im déreh eretz », l’alliance d’une étude rigoureuse des Textes de la tradition juive et de l’apport des démarches et des savoirs scientifiques. En témoignent ses fonctions à l’Université Bar-Ilan -où il occupera la chaire du Département de l’Éducation- ainsi que ses ouvrages de méthodologie pour l’enseignement juif (Rédigés pour certains en collaboration avec le prof Néhama Leibovitz). Son éducation allemande, de stricte tradition ashkenaze, y fait merveille par la rigueur et la clarté de la démonstration, autant de qualités qui marqueront tant ses étudiants -maîtres en formation-, que ses auditeurs à l’occasion d’innombrables cours et conférences.

 

Chassé d’Allemagne en 1939, Moshé Ahrend vit la guerre en France, puis en Suisse, avant de s’installer, dès que possible, en Israël. Ce sera de courte durée. Dès 1949, à 23 ans, ses connaissances approfondie en Tanah’ et dans l’étude de Rashi, ses compétences pédagogiques, alliées à sa parfaite maîtrise d’au moins quatre langues, le désignent pour être délégué en France du Département de l’éducation de l’Agence Juive, jusqu’en 1951. Il occupera une deuxième fois ces fonctions de 1965 à 1968, période au cours de laquelle il exercera en parallèle à l’école Yabné. Cette riche expérience l’aidera à penser l’éducation juive dans une société ouverte en-tant que chercheur en sciences de l’éducation juive, et à rédiger entre-autres un manuel de référence maintes fois réédité : « Vie juive ».

 

Quiconque a eu la chance d’assister à un cours du professeur Moshé Ahrend aura été marqué par son impeccable structuration, mais surtout par le profond respect qu’il témoignait à ses élèves, fruit de la plus extrême humilité.

 

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